Introduction au Living Art
Une nouvelle discipline d’expression, une nouvelle économie
Le living art
Le terme de living art s’applique à des œuvres numériques dotées de comportements autonomes, capables d’entretenir une relation sensible à leur environnement, et notamment avec leurs spectateurs. Ces œuvres sont basées sur des systèmes d’intelligence artificielle, au sens général du terme, employant les ressources de toutes formes d’actuateurs et de capteurs.
C’est aujourd’hui le principal territoire de la modernité intellectuelle et artistique du 21ème siècle, offrant l’opportunité de nouveaux marchés considérables.
Le séminaire Introduction au living art propose une première présentation de ce champ de création, au travers d’interventions qui peuvent aller d’une conférence de 2 à 3 heures, jusqu’à un cycle complet de plusieurs conférences. La profondeur du traitement dépend évidemment du temps consacré. Une thématique particulière peut également être adoptée.
PROGRAMME
Introduction au living art
Comme pour toute forme d’art, le mécanisme d’énonciation d’une œuvre de living art se produit dans le fait de soumettre une « manifestation dans le réel » à la perception du spectateur, afin de réaliser dans son esprit une « projection psychologique » qui délivrera les enjeux de discours de l’auteur. Nous appelons « substrat » cette manifestation dans le réel.
Chaque discipline artistique se caractérise par un substrat qui lui est spécifique. Le living art se distingue des autres disciplines par le fait que le sien est « incorporé » au spectateur.
C’est en effet le propre comportement du public qui est le substrat du living art. Ce comportement est activé par la relation établie entre l’œuvre et le spectateur, laquelle relation est gouvernée par le comportement de l’œuvre.
Œuvres fondamentales
La structure interne d’une œuvre de living art : les trois moteurs, d’expression, de comportement, de perception. Analyse structurelle de la conception, de la production et du fonctionnement d’une œuvre de living art.
Présentation d’œuvres explorant de manière fondamentale le champ d’expression du living art, et ayant connu de nombreuses diffusions internationales.
Les mains, Michael Cros – 2004
A distance, Damaris Risch – 2005
Symbiose, Natacha Roussel – 2007
Corps Complices, Catherine Langlade – 2009
Le silence n’existe pas, Isabelle Bonté – 2010
Marché : l’urbain et l’architecture
Le territoire urbain, qu’il soit dans sa destination architecturale ou pour l’équipement urbain des espaces publiques, offre un large terrain pour une nouvelle forme de relation entre l’expression artistique et le public. Il permet de changer la place de l’art dans la vie de tous les jours, en installant la pensée sur les questions existentielles dans notre quotidien. Il offre également l’opportunité de marchés de très grande envergure, tant pour l’ampleur des œuvres réalisées, que pour le volume des ventes.
Etude de cas :
Le jardin des amours, Florent Aziosmanoff – 2011
Ensemble de mobilier urbain robotisé intelligent, dont les comportements sont gouvernés par les enjeux du théâtre de Marivaux.
Arbréole, Laetitia Favart – 2012
Le lampion du 21ème siècle. Ensemble de lampions autonomes, créant spontanément de la lumière et de la musique, en cohérence avec ses lampions voisins et en tenant compte de l’activité des spectateurs rassemblés.
Marché : la sphère personnelle
Smartphones, tablettes numériques ou encore objets connectés, les objets les plus récents de la modernité numérique se logent dans la sphère personnelle, qu’elle soit intime ou privée dans le cercle familial.
Ces dispositifs agissant au cœur de l’intimité de leurs utilisateurs, ils peuvent y faire vivre les œuvres de living art, déclinées dans différents domaines. Elles sont ainsi en situation d’exprimer leur capacité à délivrer leurs enjeux de discours au plus proche de la vie de leur spectateur, jouant à plein de leur énonciation personnalisée.
Living jewelry
L’un des domaines les plus prometteur est celui de la « living jewelry ». En appliquant le principe d’expression du living art à la bijouterie, il y a la possibilité de proposer une expérience intime avec un bijou « vivant », en relation avec celui qui le porte et son entourage.
Etude de cas :
Présentation des résultats de la Masterclass réalisée en Arménie, en juillet 2014.
La Living Joconde, création de Florent Aziosmanoff, prototype réalisé pour Futur en Seine 2015, avec l’Ecole de design industriel Strate et l’IIM institut spécialisé dans l’intelligence artificielle pour personnages virtuels.
Living fiction
Les smartphones et les tablettes numériques offrent la possibilité de diffuser des environnements fonctionnant sur le principe du jeu vidéo, mais proposant des univers purement fictionnels.
Le temps de l’amour (en cours), Florent Aziosmanoff. Living fiction pour tablette numérique et smartphone.